COLD CASE : La série policière qui met en scène la dimension humaine

Des séries policières, il y en a à la pelle. Difficile donc de se démarquer des remarquables séries telles que "Law and Order" et ses déclinaisons, "CSI: Las Vegas", " FBI: Portés disparus", "Boomtown" et "The Shield".
Mettre en scène des crimes sanglants et odieux, apporter une vision plus réaliste des enquêtes, présenter les avancées technologiques dans la guerre contre le crime, aborder la vie personnelle des personnages, les scénaristes se sont vraiment creusés les méninges pour renouveler le genre après "Starsky et Hutch", "Columbo" ou "Arabesque".
Et voilà que débarque "Cold Case". Apparament une idée interréssante, mais qui ne promet pas forcément une grande originalité : revenir sur des enquêtes non résolues.
Cela aurait pu être très banal.
Et bien non. Une couleur et une sensibilité particulière se dégagent de cette série. La série amène à dépeindre des époques passées, avec leur ambiance propre et décrit alors le parcours et le devenir des différents protagonistes de l'époque. Troublant et touchant.
Et le fait de retrouver le coupable, même s'il est le but avoué de l'enquête, passe en second plan au profit de la compréhension des actes commis.
La série décrit comment les crimes ont affecté l'entourage des victimes, mais aussi les coupables.
Et de fil en aiguille, elle ramène à la surface toutes les émotions qui s'étaient endormies.
Emmenée par Lilly Rush, une détective à fleur de peau, l'apogée est atteinte non pas parce que le crime est résolue, mais par ce qu'il provoque. Entre soulagement et rédemption, entre chagrin et apaisement.
Le fait de revoir les personnages tels qu'ils étaient au moment des faits, avec la vision d'une victime disparue qui assiste à l'arrestation du coupable et disparait, marque au fer rouge l'aspect le plus poignant de cette série, à savoir notre propre dimension humaine.

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