APOCALYPTO

"A great civilisation is not conquered from without until it has destroyed itself from within "
Voilà tout le propos du dernier film de Mel Gibson "Apocalypto", puissamment mis en scène et remarquablement bien interprété à travers le destin du peuple Maya. De la description idyllique d'un petit village au coeur de la forêt, sauvagement attaqué par une horde de mercenaires pour être livré en sacrifice aux Dieux de la grande cité Maya, à la fuite désespéré du survivant de ce massacre pour sauver sa famille, le réalisateur arrive à exposer le destin d'une civilisation décadente, tant au plan collectif qu'individuel.

Quant à la polémique entourant le film sur sa violence et ses incohérences historiques, elle est hors de propos. Encore une fois, il s'agit d'une fiction cinématographique, elle ne prétend pas avoir valeur de documentaire sur les Mayas. Et pour la violence, il faut être hypocrite pour vouloir la dénoncer dans un film, alors qu'elle sévit dans une plus large mesure dans notre vie de tous les jours.

Apocalypto est un film intense, aux images tragiques et émouvantes, avec la plus longue et haletante course poursuite (à pied) du cinéma et qui sert son propos avec une adéquation parfaite : à savoir qu'une civilisation ne tombe sous les coups d'un ennemi extérieur que lorqu'elle s'est déjà détruite de l'intérieur. On aura tous compris à quoi le réalisateur fait allusion...

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