jeudi, septembre 20, 2007

28 SEMAINES PLUS TARD (attention spoilers!)

Dire que j'attendais la suite de "28 jours plus tard" avec impatience est un euphémisme tant ce film m'avait scotchée. Alors oui, peut-être mes attentes étaient trop grandes...
Pourtant, je retrouve dès le début du film cette sensation de tension nerveuse qui m'avait marquée, par l'attaque sauvage, rapide et sanglante d'une horde de contaminés dans une maison de rescapés du virus et la fuite hallucinante de Robert Carlyle, paniqué, abandonnant sa femme derrière lui, poursuivi par les contaminés. Le tout sous tendu par la musique qui avait déjà réussi à exacerber dans le premier opus les scènes les plus violentes.


Je dois rappeler que ce qui est le plus important à mes yeux dans un film, ce sont les émotions qu'il suscite. Et voilà le problème, c'est qu'après cette scène, une véritable claque, la tension retombe pendant une bonne vingtaine de minute. Et l'émotion avec.

28 semaines plus tard, l'Angletterre a été décimée mais tous les contaminés sont morts. Les rescapés sont rassemblés dans une zone sécurisée de Londres et les premiers rapatriements d'anglais à l'étranger sont organisés avec l'aide des forces américaines. On retrouve alors Robert Carlyle, attendant ses enfants de retour au pays.
Alors, certes le scénario ne se contente pas de faire un vulgaire copier/coller du premier et c'est bien. Mais voilà, cette seconde histoire est bien moins haletante.

Car voilà, j'avais déjà trouvé long et ennuyeux tout ce passage jusqu'à la découverte par ses enfants de la femme de Robert Carlyle, qui est porteuse saine du virus et contagieuse mais l'accent mis sur la culpabilité de son mari qui l'a laissée pour morte, flingue le propos. Et oui, car qui dit culpabilité, dit punition.

On aurait alors pu oublier cette excuse scénaristique bidon dans les affres sanglants de la nouvelle émergence du virus, via Robert Carlyle, contaminé par un baiser de sa femme et qui va contaminer rapidement tous les réfugiés. Et on se dit qu'on va pouvoir assister à une vision subjective de ce contaminé. Mais l'idée à peine émergente est tuée dans l'oeuf et on replonge dans une poursuite certes efficace d'une poignée de rescapés dont les enfants de Carlyle, à travers Londres.

Alors oui, il reste des scénes vraiment jouissives : la contamination de tous les réfugiés rassemblés dans un sous sol pour mieux les protéger, le code rouge des forces américaines pour venir à bout de cette nouvelle émergence du virus, l'attaque de l'hélicoptère face à une bande de contaminés.

Mais voilà, Robert Carlyle est sous employé alors que ses apparitions dans le film sont très convaincantes. Et les deux principales scènes d'attaque sont soutenues par l'incroyable thème musical du premier film et porteur d'émotions. Alors le film reste très efficace en terme d'action et de violence, mais l'identification aux personnages ne se fait pas et l'émotion est retombée.

Et surtout, les enjeux ont changé. Là, où dans le film de Danny Boyle, le seul enjeu était la survie, mais surtout la survie de l'esprit humain, dans un cadre intimiste, "28 semaines plus tard" revient à un enjeu plus basique et global, la survivance de l'humanité. Un enjeu certes plus grand et plus politique, mais finalement moins fort. Mais il s'agit sans doute d'une question de sensibilité...

Mais la fin du film ne laisse aucun doute à ce sujet, ouvrant une perspective mondiale, une horde de contaminés courant dans le soleil couchant, avec la tour Eiffel en arrière plan. Reste plus qu'à espérer que si c'est une invitation aux productions françaises de reprendre le flambeau pour une suite, on saura au moins être à la hauteur.

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2 Comments:

Blogger Christelle said...

perso, j'avais déjà etendu dire que c'était un ratage complet, donc bon... en plus tu spiles à mooort! lol

6:24 PM  
Blogger Muriel said...

j avais prévenu que je spoilais !!!!
et le pire c'est que non, le film n'est pas considéré comme un ratage complet, chez Mad certains le disent meilleurs que le premier!!!!

12:02 PM  

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