WE ARE SCIENTISTS, Paris, La Maroquinerie, Nov 2006
La Maroquinerie, Paris, 17h30 : Arrivée une bière à la main, devant la salle qui va accueillir nos héros. Une dizaine de jeunes branchouilles parisiens faisaient déjà la queue et le constat est sans appel : on était quand même cons à leurs âges (ceci est bien entendu un fait scientifique basé sur une étude de deux heures).
Ouverture de la salle de concert 19h30 : Prise de panique à l'idée qu'il ne reste plus de sac WAS à la fin du concert, Yoo-Mee agresse le vendeur du stand de merchandising (Cf. Blog De Yoo-Mee), alors que je garde avec acharnement nos places sur le côté droit de la scène(là où joue Keith!). Une autre bière nous aide à patienter.
Arrivée de TchenTchen : Groupe de rock indé français, qui tentent de mettre un peu l'ambiance devant un parterre de neurasthéniques. Super bonne surprise, courrez acheter leur album "So Messed Up" et défoulez vous sur "Shut up 'n let it go"!
Pause : Malgré les bières qui commencent à peser sur nos vessies, on tient bon pour ne pas perdre nos places. L'excitation monte un peu plus. Enfin pour nous, parce que la rangée devant nous semble avoir subi l'attaque d'une bande de mouches Tsé Tsé...
Arrivée de You Say Party We Say Die! : Ces canadiens déjantés nous offre une prestation punk délirante qui nous a fait bondir dans tous les sens. Malgré les assauts électriques puissants, les cris de la chanteuse, et les morceaux énergiques, notre première rangée reste de glace alors que certains autres commencent enfin à bouger!
Seconde pause : Pouls 190 , je suis à deux doigts de me faire pipi dessus. Un roadie nous offre sans supplément d'achat la vision de ses fesses en installant le matériel et les setlists. Yoo-Mee s'allonge pratiquement sur la nénette devant pour voir la liste des morceaux et pousse un hurlement : "Y'a pas The scene Is Dead, je vais me suicider!!!!". Face à la menace d'assister à une automutilation en direct, une fille d'au moins 18 ans la rassure en lui montrant que The Scene is dead est noté sur la setlist. Le drame est évité de justesse.
Arrivée de We Are Scientists sur fond de Phil Collins "Against All Odds": A l'image du groupe, le concert commence donc par une bonne blague qui met tout le monde en effervescence, malgré l'incongruité de la chanson, reprise en coeur par nos comiques préférés. Keith est juste devant nous, un mètre tout au plus. Le rêve commence.
Bon les photos sont pas top, vu qu'elles ont été prises avec mon téléphone mais j'ai pas passé le concert à mitrailler la scène parce que j'avais autre chose à foutre, c'est à dire sauter, danser et chanter ! Par contre, un reportage photo a été conscieusement réalisé par la brochette devant nous, et les photos ne doivent pas être floues vu qu'elles ont pas bouger d'un millimètre pendant tout le concert, sauf peut-être quand on les bousculait!
Les morceaux se sont enchaînés un peu trop vite à mon goût, avec tout de même quelques interventions de nos joyeux duettistes Keith et Chris... Ils ont notamment dédicacé un morceau aux deux "bodyguards" (deux videurs quoi!) venus se placer à chaque bout de la scène au début du show... Les deux gars ont pas donné l'impression de comprendre, mais ça a bien fait marrer le groupe et le public.
Ils n'ont pas été aussi fantaisistes qu'à certains de leur concert (cf La Tulipe à Montréal, n'est-ce pas Fred??), Chris ne s'est pas défroqué, Keith n'a pas fini avec un shampoing à la bière, mais ils ont assuré un super show, communiquant avec le public, et jouant tout l'album, plus quelques B-sides. Le rappel était trop court, un morceau, mais quel morceau ! puisqu'on a eu la chance d'avoir la reprise "Be My baby" des Ronettes et ça, c'était un grand moment, parce qu' écouter Keith chanter "For every kiss you give me I'll give you three"... c'est très stimulant!
Bon, on aurait bien aimé qu'ils jouent leur reprise d'Art Brut, "Bang Bang Rock'n Roll", mais bon...
Fin du concert, heure indéterminée... : La déprime commence à nous envahir, le concert est fini...
Une seule option : aller boire un coup au bar de la Maroquinerie. Avachies sur un coin de table, le regard perdu dans une immense tristesse, on noit notre chagrin dans la bière en serrant contre nous les reliques de notre passage au stand de marchandising. This is the End...
The End??? NAAAAAN !!!!! Partie prendre l'air, Yoo'm se colle contre la vitre du bar et gesticule dans tous les sens. Redoutant une attaque cardiaque ou un bouffée délirant aigue, je me précipite à l'extérieur. "Michael Tapper! Y'a Michael Tapper, dépêches... Crap Attack... Signature... Vite". Sans véritablement comprendre, je la suis et là on se retrouve devant Michael Tapper (le batteur enfin !!!!), en nage, le regard halluciné (il a souvent cet air là...). Yoo'm, plus rapide que l'éclair, lui tend son Crap Attack tandis que je reste catatonique. Le temps de réagir, il s'éloignait...et Yoo'm poussait de petits cris de joie.
Errant bouche bée devant de l'entrée, un videur m'indique que les deux autres sont en train de descendre la rue. Rien qu'à ma tête, il a dû comprendre que les fils devaient pas bien connecter dans mon cerveau. Et j'ai répondu très stoïque : "non mais ça va, on va quand même pas les poursuivre..." . N'importe quoi!
Sauf que Yoo'm était déjà en train de descendre rapidement la rue, son stylo à la main! Tentant de sauver les apparences, je l'ai suivi genre "non mais ça va, on va pas faire les groupies de bases" et me disant intérieurement "Oh Mon Dieu, Oh Mon Dieu, Oh Mon Dieu...".
Et là, en bas de la rue, en train de disucter avec des fans, Keith et Chris... Je me suis arrêtée net. "là, je crois que ça va pas être possible!" ai-je murmuré. Mais c'était sans compter l'acharnement et le courage de Yoo'm. Et je sais pas comment, je me suis retrouvée devant Keith qui souriait, une grande casquette vert camouflage vissée sur la tête. Yoo'm a demandé leur autographe, en papotant comme si de rien n'était de leur concert qu'on avait vu sur l'île du gaou (Keith a grimacé, visiblement ne gardant pas un bon souvenir de ce show) et de celui de Montréal que Fred avait vu. J'ai alors sorti mon horrible petit bloc note, en m'excusant de ne pas avoir mon crap attack et demandant une signature. Keith m'a répondu "Sure" et là je ne sais même pas comment je suis pas tombée dans les vap!
Je vous raconte pas combien ça était difficle de les laisser, mais en même temps, toutes mes notions d'anglais semblaient s'être perdues dans la quatrième dimension, alors on les a juste regardé retourner vers la salle de concert, en les suivant sur le trottoir d'en face, selon l'ancestrale technique Sioux et on est reparti pour choper le dernier métro.
De meilleures photos de ce concert en lien!
posted by Muriel @ 1:43 PM
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