WE ARE SCIENTISTS, NOUVEAU CASINO, PARIS

Dire que j'attendais de revoir WAS avec impatience serait un euphémisme. Un an et demi d'attente, le départ de Michael Tapper, un nouvel album, et les revoilà, enfin sur scène, seuls pour chauffer la petite salle pleine à craquer du Nouveau Casino. Et rien ne vaut l'intimité d'une petite salle pour recevoir nos poupinous Keith Murray et Chris Cain...

Traversant la foule pour monter sur scène, ils sont accueillis par les cris hystériques de jeunes filles en fleur ayant perdu toute dignité et entament leur set avec "Ghouls", du dernier album.

Je suis aux anges, je suis aux pieds de Keith et je résiste aux assauts des petites minettes pour maintenir ma position. La lutte est d'autant plus sévère quand nos petits gars reprennent les hits du premier album, qui déclenchent systématiquement des remontées d'hormones dans le public féminin et une envie irresistible de sauter partout.

Plutôt que de nier maladroitement leur effet sur les filles ou de s'insurger sur la jeunesse du public, ils préfèrent jouer la carte de l'humour, et proposent entre deux morceaux un sondage pour avoir le pourcentage des personnes pour qui c'est le premier concert ou la première venue dans un bar. Et le charme de Keith n'étant plus le seul à agir, Chris se prête de bon coeur aux exigences de ses fans qui agrippent le bas de son pantalon, en prenant la pose pour ses admiratrices.

Mais le plus important reste que l'harmonie dans le groupe va de pair avec sa musique, et que finalement les morceaux du second album s'intègrent parfaitement dans leur show, intégrant habilement des incursions électroniques et des échos pop eighties, tout en assurant leur ligne rock tendue et énergique. De "After Hours" qui assure une transition entre les deux albums, à "Chick lit", innovation hybride totalement réussi, en passant par les péchus "Impatience" et "Altered Beast" et le sublime "Tonight, Tonight", leur live gagne de la profondeur et maintient la même nervosité électrique avec un final explosif sur "The Great Escape".
Bien sûr, au delà de ça, il serait malhonnête de ma part de ne pas mentionner le pouvoir érotique insouciant et sublimé de Keith, toujours aussi troublé par cette attraction involontaire qu'il déclenche à chaque apparition. Mais je vous laisse découvrir les effets dévastateurs de son charme sur ma fragile personne, exacerbés par une simple chemise trempée de sueur et une Fender Telecaster, en vous rendant sur le blog de Yoo-Mee... GRGLLLLLBBBBGLB....

Au bout d'une heure vingt, je n'avais qu'une envie (à part boire une bière et dévaliser le stand de merchandising) : que cela recommence. Bien sûr, après qu'une grande partie de la foule se soit déversée dans la rue, nos charmants new-yorkais ont rejoint la salle, aussitôt assaillis par une horde de fans à peine remises de leurs émotions. Et c'est toujours avec bonne humeur et sympathie, qu'ils se sont pliés aux demandes d'autographes et de photos, de tout le monde et de "Christille" en particulier, grâce à qui, sans un mot, j'ai pu approcher le St Graal.

Par contre, je n'avouerais pas, même sous la torture, que pour prolonger le bonheur de leur compagnie, nous les avons suivi dans deux bars différents...

Et pour finir, incapables de résister aux riffs ensorcelants de guitare de Keith, nous le suivrons prochainement jusqu'à Bruxelles, victimes consentantes de cette version électrique du joueur de flûte de Hamelin.

Lien

ROCK DANS LE SUD...

CONCERT HUSHPUPPIES/GO GO CHARLTON

à L'USINE à ISTRES

Ah les concerts de rock dans le sud, on peut dire que c'est encore plus rare que des offres d'emploi à l'ANPE... Alors, on se doit d'encourager le moindre petit riff de guitare sympa!

Commençons par la salle, L'Usine, qui malgré les difficultés d'imposer un son rock dans la région, continue d'assumer sa programmation. Et je dois dire qu'il mérite les encouragements du jury de continuer à soutenir cette cause compte tenu du public clairsemé. Y'aurait vraiment de quoi se décourager...Une salle à moitié vide, relevé par une bande de joyeux bambins et de leur famille et de jeunes ados surexcités. Et les quelques accros du rock de tout âge.

On commence avec les GO GO CHARLTON, groupe pop indé parisien, à l'allure décontractée et sympathique, et sans prétention. Sans les connaître, vous avez probablement entendu un de leur morceau, "Your Son", la bande musicale de la pub pour l'armée de terre... Ouais je sais, ça fait pas très rock 'n roll, mais faut pas oublier que les groupes de rock français ont besoin eux-aussi, de manger. Pour le reste, et ce malgré un son pourri comme j'en avais plus entendu depuis longtemps, se dégage quelques pop songs très sympas, avec des influences très marquées à certains moments (The Smiths notamment) et très différentes selon les morceaux, dont on peut juste regretter qu'elles ne soient pas mieux digérées pour nous offrir plus d'originalité. Sont arrivés ensuite les STARS du rock garage français , les HUSHPUPPIES !!!
Alors là, place aux professionnels du show, calibrés, maîtrisés, et énergiques. Parce qu'il en fallait de l'énergie pour enflammer les espaces vides entre les gens.

Et en même temps, ça fait tout bizarre toute cette énergie déployée, à la limite de l'hystérie devant une vingtaine de gosses déchaînés et fans à mort dans les premiers premiers rangs. Délire psychédélique réhaussé d'une touche de surréalisme grâce à la présence et les actions décalées d'un pauvre agent de sécurité qui a tenté de calmer quelques gamins qu'il jugeait trop turbulents! Fallait le voir pour le croire!

Donc un show impeccable et endiablé pour les HushPuppies, qui continue de jouer la carte Rock à fond, avec tout ce qu'il faut, mais qui je trouve au final manque de spontanéité. Genre, ils en font trop, limite clichés. A l'image du second album, qui reprend sans recul, ce qui a fait le succés du premier.
C'est très étrange comme sensation, parce que j'avais vraiment accroché au premier album, et là, j'ai vraiment eu l'impression qu'ils collaient plus à leur image qu'à leur musique... Les représentations mentales du rock, avec vraiment tous les ingrédients nécessaires... mais avec le risque, la subversion en moins. Du rock sans alcool, quoi!
Cela dit, les morceaux restent efficaces pour s'éclater...enfin visiblement surtout quand on a douze ans.

PRINTEMPS POURRI

Mi-avril, pluie, vent, froid....le top.

WAS BACK IN MY LIFE TOUR !!!

YES THEY'RE BACK !!!

Un nouvel album "Brain Thrust Mastery" depuis un mois et un concert à Paris Le 27 avril au Nouveau Casino!!! Une parenthèse ensoleillée pour oublier la morosité ambiante...

Certes, ils ne sont plus que deux, Michael Tapper, le batteur, ayant décidé de poursuivre un autre chemin, mais ils n'ont pas changé, l'humour et le second degré sont toujours au rendez-vous.

cadre sup?

amis des bêtes?

hippies?

et enfin donc un nouvel album...tant attendu!!!

Et souvent avec ce qui est très attendu, on est toujours un peu déçu. Rien de dramatique en soi, mais un parti pris moins rock, des arrangements musicaux surprenants et pas toujours heureux ont gâché un peu mon plaisir.

Mais parlons plutôt de ce qui marche à fond , avec le magnifique "Tonight, Tonight", "Ghouls", "Altered Beast" ou l'étonnant "Chick lit".

Bref, rendez-vous à Paris pour voir ce que les nouveaux titres donnent en live et retrouver tout ce qui nous a fait trippé chez WE ARE SCIENTISTS !!!

LE MENSONGE

Un monde meilleur. Un monde meilleur? Pour qui, pourquoi? Qui veut un monde meilleur?

Tout le monde?

En réalité plus personne.

Il était peut-être temps de dénoncer le mensonge, celui qui fait croire que les hommes ont toujours lutté pour un monde meilleur.

Plus personne n'est troublée ni par les massacres, ni par les mensonges, ni par les hypocrisies.

Seuls les utopistes, les fous et les naïfs croient en un monde meilleur, mais jusqu'à présent, croire, penser, rêver étaient encore possible. Enfin ici, et encore, il ne faut plus le crier trop fort.

Alors pour tous ceux qui n'ont pas le droit de le penser et de le dire, et pour nous qui sommes en train de perdre cette liberté, je le dis, je veux un monde meilleur.

RENDEZ-VOUS ANPE

Rendez-vous avec mon conseiller anpe... Probablement le dernier...

J'hésite entre un égorgement rapide ou une eviscération lente et douloureuse.

CONCERT EDITORS

AU TRANSBORDEUR DE LYON
Une fois n'est pas coutume, je suis sortie de ma brousse pour aller voir un concert sans ma complice rock'n roll de toujours, pour aller voir Editors une deuxième fois. Envoutée la première fois que je les ai vus, par la voix de velours de Tom Smiths, j'ai obligé ma moitié à m'emmener jusqu'à Lyon pour revivre cette douce expérience. Miam!

Un Tom Smith toujours aussi sobre et classe, cheveux courts, petite chemise blanche aux manches retroussés et jean noir, aussi à l'aise au piano qu'à la guitare, et toujours aussi inspiré qu'inspirant...

Même une petite faute d'accord à la guitare accoustique lui sera pardonnée...

Une heure vingt de pur bonheur, débuté avec "An End Has A Start", my favourite one "When Anger Shows" placé au milieu et un final au rappel avec "Smokers Outside The Hospital Doors". Avec en prime un Cover de Cure, Lullaby ! Et me voilà bonne pour espérer les voir une troisième fois dans les mois qui arrivent, dans un festival cet été !

Sinon, bonne surprise en première partie avec les excellents musiciens de MOBIUS BAND, un trio new-yorkais de Brooklyn (ça vous rappelle rien???), indie-electro.

Je vous conseille vivement Friends Like these, que je me passe en boucle depuis et qui est "Big In Japan", selon leur chanteur : )

Une pointe d'humour que vous retrouverez dans leur clip... décidément, ils aiment bien l'humour décalé et tendre à Brooklyn...

Et je regrette vraiment de ne pas avoir cédé à ma tentation d'acheter leur album "Heaven" qu'il vendaient eux-même au stand merchandising...